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Un samedi en vaut un autre.

J'aime assez travailler le samedi. En effet, les clients sont plus cools. Ils ont le temps, ils sont contents de nous trouver. Bien souvent, on fait plus de ventes de para. Et on donne plus de conseils. Enfin, bref, c'est une journée agréable.

Mais certaines fois, allez savoir pourquoi, c'est le désert de Gobi ; pas un chat de passage, pas un touriste, pas une patho d'urgence, pas un péquin.

Alors, j'en profite pour faire les paperasses en retard, refaire un rayon, imprimer des pancartes, vérifier et compléter l'étiquetage des produits.

Hier, nous étions comme à notre habitude, deux : l'assistante et moi. Elle, elle s'est installée au préparatoire faire sa balance de stup ; balance qui entre parenthèses, est fausse depuis plus d'un an et pour laquelle elle passe tout son "temps libre" à compter et recompter ses lignes sans jamais trouver l'erreur. En gros, ça fait 2 mois qu'elle a le nez dedans pour rien.

J'ai donc servi, seule, les rares personnes de passage à l'officine.

C'était une journée ennuyeuse à mourir. J'ai eu droit aux ordos urgentes datées d'une dizaine de jours, avec un produit de contraste pour lundi matin aux aurores, une autre avec du pergoteatime à commencer impérativement dimanche (pas vendu ce produit depuis environ 2 ans). J'ai vu aussi à 18h30 débarquer le papa paniqué cherchant le lait infantile pour son bébé, lait bien entendu d'une marque peu courante. Et j'ai aussi délivré une ordo pour une boîte d'aspégique, une pour deux paracétamol, une pour une vitamine D, bref, rien de passionnant, intéressant ou tout simplement rentable.

Une cliente est venue toute bouleversée parce qu'elle venait d'exploser sa voiture neuve de 3 mois, contre une barrière. Elle était accompagnée par la police qui jouait patiemment les taxis (je ne devais pas être la seule à m'ennuyer ce jour là). Elle me tend une ordonnance avec de l'amox., de l'oxomémazine, un sirop toux sèche en plus et je ne sais plus quoi. Elle m'interpelle au moment où je partais chercher les boîtes pour me signaler qu'elle ne veut surtout pas de génériques. Je lui explique donc que le médecin n'a noté QUE des génériques. "Non, non, surtout pas, je ne dois absolument pas prendre de génériques, le docteur le sait, c'est abbérant etc etc." Je lui demande alors quel est le problème avec les génériques. Réponse :" j'ai des diverticules." Moi, perplexe, je repose la question. "Et donc, c'est quoi le problème avec les génériques?". Réponse : "Je ne supporte pas le lait de vache."

OK...

J'ai dû donc la rassurer en lui montrant qu'il n'y avait pas de lait de vache dans les génériques prescrits...

Une autre dame est venue chercher sa commande de princeps (puisque nous en avons peu en stock, nous conseillons aux clients de nous passer un coup de fil une demie journée avant de venir afin de leur commander les princeps qu'ils désirent.). Elle m'explique donc qu'elle ne veut aucun génériques. Moi, blasée et lassée de ses conversations qui ne servent à rien, je ne relève même pas. Après tout, libre à elle de choisir. Elle insiste en me disant qu'ils ne valent rien puisqu'ils sont fabriqués dieu sait où, en inde ou au bangladech. Je lui demande alors où, d'après elle, sont fabriqués les princeps? Grosse déception de sa part.

Elle me dit ensuite que de toute façon, elle était aussi contre les vaccins. Je lui signale alors le nombre de maladies qu'on ne voit plus grâce à eux et le nombre de personnes qui meurent encore de ces maladies faute de vaccins. Elle me rétorque qu'elle n'a pas confiance et qu'elle fait bien parce que, aux infos, ils ont dit, que des médicaments avaient tué des gens. Comprendre : l'affaire des essais thérapeutiques qui ont mal tournés.

Rapport avec les vaccins? Je ne sais pas ; elle, non plus...

En gros, une journée interminablement navrante, qui n'a surement même pas compensé nos salaires et qui s'est terminée bien entendu, avec le client de dernière minute pour sa boîte de néocolodion, qui nous a fait fermer après l'heure habituelle parce qu'il avait une grosse envie de papoter à sept heure du soir.

Allez, courage,c'est fini et je ne travaille qu'un samedi sur deux...

Tag(s) : #comptoir
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